Est-il obligatoire de cotiser pour la retraite ?

Qu’est-ce que la retraite complémentaire ?

En France, le système de pension obligatoire est basé sur la retraite de base et sur ce qu’on appelle la retraite complémentaire. Cette dernière s’ajoute en fait à la pension de base versée par le régime général de sécurité sociale. Il s’agit de fonds de pension complémentaire qui gèrent la pension de retraite complémentaire pour chaque régime de retraite.

En France, trois niveaux de protection sociale coexistent en termes de retraite :

A découvrir également : Comment faire pour arrêter un viager ?

  • retraite de base à la demande de paiement
  • retraite complémentaire gérée par « pay-as-you-do »
  • et la retraite supplémentaire gérée par la capitalisation

Au cours de leur vie professionnelle, les salariés sont obligés de cotiser à des régimes de pension complémentaire, ce qui leur donne droit à une pension complémentaire à la pension de base qui leur est versée par la Sécurité sociale dès leur départ à la retraite.

Pour les employés non cadres du secteur privé, les cotisations mensuelles sont versées à l’Arrco (Association pour le régime de pension complémentaire des employés). Il s’agit de cotisations qui sont déduites de la fiche de paie et qui vous permettent de gagner des points. Ces points sont ensuite accumulés dans le compte individuel de chaque salarié et, au moment de la retraite, le total des points sert de base au calcul du montant de la pension complémentaire versée par l’Arrco.

A voir aussi : Comment emprunter 500 000 euros ?

Pour les cadres du secteur privé, il est nécessaire de contribuer à la fois à l’Arrco mais également à l’Agiric (Association générale des institutions de retraite de gestion). Ainsi, lorsqu’ils prennent leur retraite, ils reçoivent une pension de retraite complémentaire de ces deux fonds en plus de celle de la sécurité sociale.

Pour les employés du secteur public, il est également obligatoire de cotiser à une pension complémentaire en plus de celle de base.

Lisez aussi : Contributeur solidaire : définition et caractéristiques

© iStock Les différents fonds de pension complémentaire

Le supplément la pension est versée à l’assuré en fonction de la caisse de pension dont il dépend. En effet, chaque catégorie socioprofessionnelle dispose d’un régime complémentaire de vieillesse ainsi que de son propre fonds de pension.

Catégorie socio-professionnelle Fonds de pension complémentaire
Salariés privés et agricoles Régime unifié AGIRC-ARRCO
Agents non permanents de l’État et des pouvoirs publics IRCANTEC
Agriculteurs non salariés Fonds de pension complémentaire obligatoire (RCO) MSA
Artisans, commerçants et industriels indépendants Fonds de pension complémentaire obligatoire pour les indépendants
Professions libérales

La Caisse Nationale des Bars Français (CNBF)

La Caisse nationale d’assurance pour les professions libérales (CNAVPL) fédére le deux fonds de pension complémentaire des professions libérales : CARCDSF, CARMF, CARPIMKO, CARPV, CAVAMAC, CAVC, CAVOM, CAVP, CIPAV et CPRN

Fonctionnaires gouvernementaux (civils et militaires) Retraite supplémentaire de la fonction publique (PRFP)
Fonctionnaires : employés du public, des territoires et des hôpitaux Retraite supplémentaire de la fonction publique (PRFP)
Fonctionnaires : travailleurs de l’État Fonds spécial pour les pensions des travailleurs des établissements industriels d’État (FSPOEIE)
Les membres des sectes Régime unifié AGIRC-ARRCO
Artistes, auteurs d’œuvres originales IRCEC
Employés d’entreprises ou de professions ayant un statut spécial BANQUE DE FRANCE, RETRAITE DES MINES, CNIEG (Industries du gaz et de l’électricité), CRPCF (Comédie Française), CRPCEN (Clercs et Notaires), ENIM (Mariners), CROPERA (Fonds de pension du personnel de l’Opéra de Paris), PORT AUTONOME, CRP-RATP, CPRPSNCF

Il n’est pas nécessaire que l’assuré présente une demande d’adhésion de quelque nature que ce soit. En effet, il est automatiquement affilié au fonds de pension complémentaire qui correspond à son régime et à sa catégorie socio-professionnelle.

À lire aussi : RETREP : qu’est-ce que c’est et comment en bénéficier ?

Lisez aussi :© Bistock Est-il possible de prendre sa retraite à 60 ans ?

Un système de points

Le régime de retraite complémentaire est un plan ponctuel. En résumé, les cotisations versées pour la retraite complémentaire sont converties en points de retraite. Tout au long de sa carrière, l’employé accumule des points sur un compte ouvert en son nom. Le nombre de points gagnés et la valeur des points, fixés par le régime de pension, permettent de déterminer le montant de la pension complémentaire à laquelle le travailleur peut prétendre à la retraite. Pour calculer votre pension complémentaire, vous devez tenir compte de trois éléments :

  • la base de contribution
  • le taux de calcul des points
  • et la valeur d’un point.

En bref, pour connaître son nombre de points, vous devez appliquer cette formule : base de contribution X le taux d’acquisition de points/le prix d’un point. Il est possible, pour connaître son nombre de points, de consulter votre dossier de carrière sur le site de l’Assurance pension. Chaque année, les régimes de retraite complémentaire augmentent la valeur du point de retraite complémentaire (il est de 1,2714 euros fin 2019). Le taux de pension dépend du nombre de trimestres acquis par l’assuré. C’est sur ce tarif qu’un rabais peut éventuellement être appliqué pour les carrières incomplètes. Dans la plupart des régimes complémentaires, le taux est « complet » (à 100 %) tant que la carrière de l’assuré est terminée.

Lisez aussi : Comment calculer vos indemnités de départ à la retraite ?

Pour bénéficier d’une pension complémentaire, il faut :

  • ont cessé toute activité professionnelle
  • répondre à certaines exigences d’âge ainsi qu’à une
  • carrière demander la liquidation de la pension Agirc-Arrco (pour les salariés du secteur privé)

Pour obtenir une pension complémentaire à taux plein, vous devez avoir 62 ans, l’âge légal de départ à la retraite et avoir la durée d’assurance requise pour obtenir une pension de base à taux plein, ou être âgé de 65 à 67 ans, l’âge de la retraite à plein taux. Il existe un outil de simulation pour calculer le montant de votre rente, sur l’espace personnel du site www.agirc-arrco.fr. Cet outil permet de simuler, en fonction des différentes hypothèses de développement de carrière, le montant des pensions et ainsi de mesurer l’impact qu’une retraite anticipée ou, au contraire, différée peut avoir. Il y a également l’introduction, à partir de 45 ans et plus, d’une retraite gratuite entretien d’information pour les assurés qui ont acquis des droits dans l’un des régimes de retraite obligatoires.

À lire aussi :

  • Prestations de retraite : quelle est la taxe ?
  • Tout comprendre pour la réévaluation des retraites en 2020
  • Tout ce qu’il faut savoir sur la retraite progressive
  • Qu’est-ce que l’entretien individuel de retraite (EIR)
  • Centres d’information, de conseil et d’accueil pour les employés (CICAS)
  • Tout ce qu’il faut savoir sur la retraite financée
  • Quelle est la différence entre le paiement à l’utilisation et la retraite financée ?

ARTICLES LIÉS